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RMC MOYEN-ORIENT EN GREVE
5 décembre 2004

Mise au point

La Rédaction de  RMC-MO compte nominativement une quarantaine de personnes, exactement trente neuf personnes après le décès de feu Ghassan   Abdelkhalek.   On  trouve parmi eux : 

 

Un Rédacteur en Chef

Trois Rédacteurs en Chef adjoints

Le Rédacteur en Chef nommé puis remercié et qui n'exerce nulle part  pour le moment.

Quatre Secrétaire de Rédaction.

 

Cinq pigistes employés selon les besoins à la Rédaction et au Secrétariat de Rédaction dont un indisponible pour le moment en attendant le renouvellement de ses papiers et un deuxième disponible uniquement les Week-ends.

 

Le nombre des  journalistes  travaillant effectivement  à la Rédaction  est donc  vint cinq (25) journalistes  parmi lesquels  deux  absents pour congé de maladie et un troisième en mission à l'étranger  avant  le début de la grève. Un secrétaire   de Rédaction est aussi absent pour congé de maladie.

 

Depuis le commencement de la grève    treize journalistes la suivent  régulièrement. Les deux journalistes  en congé de maladie  et le journaliste en mission  ont assuré  leurs collègues grévistes  de leur soutien  total. Les trois Rédacteurs en Chef adjoints  présents à la Radio pendant leurs vacations ont voté la grève à chaque assemblée générale du personnel. Une journaliste a fait la grève le premier puis a travaillé le lendemain avant de partir en Week End puis en congé.

 

Au service des programmes , et parmi six titulaires une seule  est non gréviste. Une deuxième personne est en congé de maladie. Les quatre autres personnes sont en grève.

Trois personnes  parmi les pigistes travaillant aux programmes sont aussi grévistes. Une quatrième pigiste a expliqué qu'elle n'est  pas gréviste parce que l'obtention de ses papiers est fonction de son CDD. Au total , sept personnes sur douze sont en grève au service des programmes. Et un huitième en congé de maladie dont on ne  connaît  exactement pas la position.

 

Au service technique, cinq techniciens sur  huit  sont en grève.

 

Parmi les trois employés responsables d'Internet on constate , en l'absence du responsable  de ce service pour stage, qu'une personne est gréviste et que l'autre ne l'est pas.

 

Au suivi musical une employée est gréviste , la seconde non gréviste.  

   

Pour résumer : Les non grévistes sont le Rédacteur en Chef, le responsable des programmes. Les deux personnes travaillant au service du Personnel. Une secrétaire sans affectation précise. Une employée au service musical, une autre au service internet. Trois techniciens. Une titulaire et trois pigistes au service des programmes. Neuf journalistes et deux secrétaires de Rédaction. Donc moins qu'une trentaine de personnes. Ce qui enlève toute crédibilité  aux affirmations de la Direction quand elle prétend que seule une vingtaine de personnes sur soixante dix  suit le mouvement de grève.

 

La Direction assure, par ailleurs, que les émissions se déroulent  normalement . Cela aussi est faux.

 

Pour la journée du jeudi  2 décembre 2004 date du début du mouvement les journaux de 04h00 – 05h00- 06h00 et 07h00 et la revue de presse ont été assurés par les trois journalistes et les deux techniciens  en service pendant cette tranche et non grévistes mais sans aucun son  car le secrétaire de rédaction des cette tranche était en grève.

Mais l'antenne était complètement  paralysée  et remplacée par le fil musical de 09h00 jusqu'à 21h20 heure de la fermeture de l'antenne. Le journaliste présentateur des flashs de 09h00 à 16h00, celui qui présente le journal de 13h00 et les participants étaient grévistes. Ainsi que les présentateurs des programmes et  techniciens travaillant la journée.

 

Pour la journée du vendredi  3 décembre 2004 les journaux du petit matin et la revue de presse ont été assurés mais sans aucun son. Les journalistes et les techniciens  assurant cette tranche n'étaient pas grévistes mais le secrétaire de rédaction l'était.

Les flashs de 0900 – 10h00  et 11h00 ont été assurés mais pas  ceux  de 12h00 – 14h00 – 15h00 et 16h00 .  Aucun autre journal ni programme  n'a été assuré de toute la journée, les journalistes, les animateurs et les techniciens en service pendant cette tranche  étaient eux en grève. 

    

Pour la journée du samedi  4 décembre,  les   journaux  du petit matin et la revue de presse ont été faits mais sans aucun son  parce que  le journaliste assurant le secrétariat de rédaction  et  celui affecté   au soutien desk  étaient grévistes.

Pour le reste de la journée,  seuls les flashs ont été  assurés par le recours à un pigiste. Aucun autre programme ni journal n'a pu être diffusé  jusqu'à la fermeture de l'antenne  à 21h20.

 

Idem pour la journée du dimanche 5 décembre 2004 où seuls les journaux du petit matin et la revue de presse ont été assurés dans  un monologue sans âme.

 

Le Président Directeur Général  du groupe RFI, président de RMC-MO, M.Antoine Schwarz,    s'est interrogé devant les délégués syndicaux   pourquoi  cette crise dont soufre  RMC-MO n' a éclaté que maintenant ?

 

La réponse est simple.

Tout d'abord, comme M. le Président l'a reconnu devant les délégués syndicaux  en déclarant «  je comprends que cette Radio a été dirigée  par la terreur », le personnel de RMC-MO  a été très patient, ou peut être trop docile, en espérant par son dévouement  redynamiser la Radio et par la même  attirer la bonne grâce de ses chefs. A  maintes reprises, quand les événements  l'exigeaient  ( catastrophe du 11 septembre 2001, événements dans les territoires palestiniens, guerre en Irak, élections présidentielles américaines, maladie et mort du Président palestinien Yasser Arafat….) tout le personnel de la Radio s'est donné sans compter pour prouver son professionnalisme, sa disponibilité et son attachement à son outil de travail. En croyant bien sûr aux promesses  du P.D.G  pour  le sauvetage de la Radio.

 

En même temps, le personnel de RMC-MO n'a pas manqué  d'attirer  l'attention des responsables de la Radio et de la tutelle sur les problèmes latents  de la maison comme le montrent plusieurs  tracts syndicaux internes ou quelques articles parus dans la presse et notamment l'article publié par le journal « Le Monde » du 14 avril 2003.

 

Si la crise dont souffre RMC-MO éclate enfin en plein jour ce n'est sûrement  pas  par négligence ou insouciance de la part du personnel. Et devant l'urgence de la situation, le Président – Directeur – Général répond en promettant de faire le diagnostic de ce dont souffre RMC-MO en nommant un « comité stratégique », en promettant d'utiliser une partie de la subvention exceptionnelle  avancée par le Ministère  des Affaires Étrangères  pour faire une étude sur la situation de la Radio et comment  en sortir et enfin en annonçant   son intention de faire appel à un ancien responsable de RMC-MO pour faire un audit.

 

Le personnel  de RMC-MO  attire l'attention des responsables de la Radio et de la tutelle sur une question très grave  : beaucoup d'argent  public  a été dilapidé par  l'actuelle direction de RMC-MO. A titre d'exemple : une rédactrice en chef adjointe a été poussée à la porte de sortie en touchant  une somme d'argent conséquente, une deuxième est partie avec  un montant d'argent non négligeable …Un troisième Rédacteur en chef adjoint, remercié lui aussi,  a gagné son procès en touchant un grand pactole.  On a  payé  beaucoup d'argent à un cabinet  de recrutement pour  trouver  un Rédacteur en Chef  de renommée pour RMC-MO. Rédacteur en chef remercié au bout d'une année  et dont le procès  contre la Radio est fixé pour le mois d'avril prochain .. Sans oublier  la mise à la porte de trois autres Rédacteurs en chef  adjoints anciens de RMC-MO avant  son rachat par RFI.

 

Faut-il continuer à dilapider  l'argent public, dont la Radio a cruellement besoin pour son développement, parce que le Directeur d'Antenne n'admet   pas des collaborateurs qu'il n'a pas choisi ou qui lui feraient de l'ombre ?

 

De tout ce qui a précédé , peut-on déduire que ce responsable reste vraiment  l'homme capable de veiller aux intérêts de cette Radio ?  Ou y  a-t-il une autre  raison qui justifie  cette protection que la raison ne justifie nullement ? 

         

Le Comité de grève et  l'intersyndicale CGT – CGC – CFDT – SNJ

Lundi 6 décembre 2004

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