La Rédaction de RMC-MO compte nominativement une quarantaine de personnes, exactement trente neuf personnes après le décès de feu Ghassan Abdelkhalek. On trouve parmi eux :
Un Rédacteur en Chef
Trois Rédacteurs en Chef adjoints
Le Rédacteur en Chef nommé puis remercié et qui n'exerce nulle part pour le moment.
Quatre Secrétaire de Rédaction.
Cinq pigistes employés selon les besoins à la Rédaction et au Secrétariat de Rédaction dont un indisponible pour le moment en attendant le renouvellement de ses papiers et un deuxième disponible uniquement les Week-ends.
Le nombre des journalistes travaillant effectivement à la Rédaction est donc vint cinq (25) journalistes parmi lesquels deux absents pour congé de maladie et un troisième en mission à l'étranger avant le début de la grève. Un secrétaire de Rédaction est aussi absent pour congé de maladie.
Depuis le commencement de la grève treize journalistes la suivent régulièrement. Les deux journalistes en congé de maladie et le journaliste en mission ont assuré leurs collègues grévistes de leur soutien total. Les trois Rédacteurs en Chef adjoints présents à la Radio pendant leurs vacations ont voté la grève à chaque assemblée générale du personnel. Une journaliste a fait la grève le premier puis a travaillé le lendemain avant de partir en Week End puis en congé.
Au service des programmes , et parmi six titulaires une seule est non gréviste. Une deuxième personne est en congé de maladie. Les quatre autres personnes sont en grève.
Trois personnes parmi les pigistes travaillant aux programmes sont aussi grévistes. Une quatrième pigiste a expliqué qu'elle n'est pas gréviste parce que l'obtention de ses papiers est fonction de son CDD. Au total , sept personnes sur douze sont en grève au service des programmes. Et un huitième en congé de maladie dont on ne connaît exactement pas la position.
Au service technique, cinq techniciens sur huit sont en grève.
Parmi les trois employés responsables d'Internet on constate , en l'absence du responsable de ce service pour stage, qu'une personne est gréviste et que l'autre ne l'est pas.
Au suivi musical une employée est gréviste , la seconde non gréviste.
Pour résumer : Les non grévistes sont le Rédacteur en Chef, le responsable des programmes. Les deux personnes travaillant au service du Personnel. Une secrétaire sans affectation précise. Une employée au service musical, une autre au service internet. Trois techniciens. Une titulaire et trois pigistes au service des programmes. Neuf journalistes et deux secrétaires de Rédaction. Donc moins qu'une trentaine de personnes. Ce qui enlève toute crédibilité aux affirmations de la Direction quand elle prétend que seule une vingtaine de personnes sur soixante dix suit le mouvement de grève.
La Direction assure, par ailleurs, que les émissions se déroulent normalement . Cela aussi est faux.
Pour la journée du jeudi 2 décembre 2004 date du début du mouvement les journaux de 04h00 05h00- 06h00 et 07h00 et la revue de presse ont été assurés par les trois journalistes et les deux techniciens en service pendant cette tranche et non grévistes mais sans aucun son car le secrétaire de rédaction des cette tranche était en grève.
Mais l'antenne était complètement paralysée et remplacée par le fil musical de 09h00 jusqu'à 21h20 heure de la fermeture de l'antenne. Le journaliste présentateur des flashs de 09h00 à 16h00, celui qui présente le journal de 13h00 et les participants étaient grévistes. Ainsi que les présentateurs des programmes et techniciens travaillant la journée.
Pour la journée du vendredi 3 décembre 2004 les journaux du petit matin et la revue de presse ont été assurés mais sans aucun son. Les journalistes et les techniciens assurant cette tranche n'étaient pas grévistes mais le secrétaire de rédaction l'était.
Les flashs de 0900 10h00 et 11h00 ont été assurés mais pas ceux de 12h00 14h00 15h00 et 16h00 . Aucun autre journal ni programme n'a été assuré de toute la journée, les journalistes, les animateurs et les techniciens en service pendant cette tranche étaient eux en grève.
Pour la journée du samedi 4 décembre, les journaux du petit matin et la revue de presse ont été faits mais sans aucun son parce que le journaliste assurant le secrétariat de rédaction et celui affecté au soutien desk étaient grévistes.
Pour le reste de la journée, seuls les flashs ont été assurés par le recours à un pigiste. Aucun autre programme ni journal n'a pu être diffusé jusqu'à la fermeture de l'antenne à 21h20.
Idem pour la journée du dimanche 5 décembre 2004 où seuls les journaux du petit matin et la revue de presse ont été assurés dans un monologue sans âme.
Le Président Directeur Général du groupe RFI, président de RMC-MO, M.Antoine Schwarz, s'est interrogé devant les délégués syndicaux pourquoi cette crise dont soufre RMC-MO n' a éclaté que maintenant ?
La réponse est simple.
Tout d'abord, comme M. le Président l'a reconnu devant les délégués syndicaux en déclarant « je comprends que cette Radio a été dirigée par la terreur », le personnel de RMC-MO a été très patient, ou peut être trop docile, en espérant par son dévouement redynamiser la Radio et par la même attirer la bonne grâce de ses chefs. A maintes reprises, quand les événements l'exigeaient ( catastrophe du 11 septembre 2001, événements dans les territoires palestiniens, guerre en Irak, élections présidentielles américaines, maladie et mort du Président palestinien Yasser Arafat
.) tout le personnel de la Radio s'est donné sans compter pour prouver son professionnalisme, sa disponibilité et son attachement à son outil de travail. En croyant bien sûr aux promesses du P.D.G pour le sauvetage de la Radio.
En même temps, le personnel de RMC-MO n'a pas manqué d'attirer l'attention des responsables de la Radio et de la tutelle sur les problèmes latents de la maison comme le montrent plusieurs tracts syndicaux internes ou quelques articles parus dans la presse et notamment l'article publié par le journal « Le Monde » du 14 avril 2003.
Si la crise dont souffre RMC-MO éclate enfin en plein jour ce n'est sûrement pas par négligence ou insouciance de la part du personnel. Et devant l'urgence de la situation, le Président Directeur Général répond en promettant de faire le diagnostic de ce dont souffre RMC-MO en nommant un « comité stratégique », en promettant d'utiliser une partie de la subvention exceptionnelle avancée par le Ministère des Affaires Étrangères pour faire une étude sur la situation de la Radio et comment en sortir et enfin en annonçant son intention de faire appel à un ancien responsable de RMC-MO pour faire un audit.
Le personnel de RMC-MO attire l'attention des responsables de la Radio et de la tutelle sur une question très grave : beaucoup d'argent public a été dilapidé par l'actuelle direction de RMC-MO. A titre d'exemple : une rédactrice en chef adjointe a été poussée à la porte de sortie en touchant une somme d'argent conséquente, une deuxième est partie avec un montant d'argent non négligeable
Un troisième Rédacteur en chef adjoint, remercié lui aussi, a gagné son procès en touchant un grand pactole. On a payé beaucoup d'argent à un cabinet de recrutement pour trouver un Rédacteur en Chef de renommée pour RMC-MO. Rédacteur en chef remercié au bout d'une année et dont le procès contre la Radio est fixé pour le mois d'avril prochain .. Sans oublier la mise à la porte de trois autres Rédacteurs en chef adjoints anciens de RMC-MO avant son rachat par RFI.
Faut-il continuer à dilapider l'argent public, dont la Radio a cruellement besoin pour son développement, parce que le Directeur d'Antenne n'admet pas des collaborateurs qu'il n'a pas choisi ou qui lui feraient de l'ombre ?
De tout ce qui a précédé , peut-on déduire que ce responsable reste vraiment l'homme capable de veiller aux intérêts de cette Radio ? Ou y a-t-il une autre raison qui justifie cette protection que la raison ne justifie nullement ?
Le Comité de grève et l'intersyndicale CGT CGC CFDT SNJ
Lundi 6 décembre 2004